Jeudi 28 février, les "Immortels" ont donc tranché a une "large majorité" pour la féminisation de noms de métiers. Selon un rapport rédigé par quatre membres issus d'une commission spécialement créée , il n'existe "aucun obstacle de principe à la féminisation" de noms de métiers et de profession.
"Celle-ci relève d'une évolution naturelle de la langue, constamment observée depuis le Moyen Âge," peut-on lire dans le document.
"Ces contraintes sont objectives, et il convient de rappeler que les formes féminines auxquelles on peut légitimement recourir doivent être conformes aux modes ordinaires d’expression et de formation propres au français, dans la mesure où ces règles fondamentales ordonnent et guident toutes ses évolutions."
Quelles sont les nouvelles formes de féminisation?
"L'emploi de ces formes en 'eure', qui fait débat, et cristallise certaines oppositions au mouvement naturel de la féminisation de la langue, ne constitue pas une menace pour la structure de la langue ni un enjeu véritable du point de vue de l'euphonie, à condition toutefois que le 'e' muet final ne soit pas prononcé", explique l'Académie française.
Les orthographes "auteure", "autrice", "cheffe", "pompière", "professeure", "écrivaine" sont donc aujourd'hui acceptées.
Le rapport précise qu'il serait "insurmontable" de "dresser une liste exhaustive des noms de métiers et de leur féminisation inscrite dans l'usage ou souhaitable" ou "édicter des règles de féminisation des noms de métiers".
Enfin, rappelons que la féminisation des noms de métiers est reconnue depuis une quarantaine d'années en Belgique, en Suisse ou dans la province canadienne du Québec.