Le réchauffement climatique sera encore plus élevé que prévu

Une centaine de scientifique français ont rendu public, le 17 septembre, leurs travaux sur le réchauffement climatique, qui doivent servir de base au prochain rapport du Groupe Intergouvernemental sur l'Environnement et le Climat (GIEC). Ils prédisent désormais, dans le pire des cas, une hausse globale des températures de 6,5 à 7 degrés à l'horizon 2100...

climate change

Source: AAP

L'été sera chaud... Mais aussi le printemps, l'automne et même l'hiver... en 2100. 

C'est l'inquiétante nouvelle révélée par une centaine de chercheurs français, qui ont révélé le 17 septembre les résultats de leurs travaux sur le réchauffement climatique, qui doivent servir de base au prochain rapport du Groupe intergouvernemental sur l'environnement et le climat (Giec), dont la publication est prévue pour 2021.

D'après de nouveaux modèles de simulation compilés par une centaine de scientifiques issus du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), du Commissariat à l'Energie atomique (CEA) et de Météo-France, le réchauffement climatique s'annonce encore plus intense qu'il ne l'avait été envisagé jusqu'à présent, et ce, quelque soient les efforts entrepris... 

Ces scientifiques ont modélisé deux scenarii différents. Dans le pire des cas, où l'hypothèse est que la croissance économique est rapide et soutenue par les énergies fossiles (pétrole, charbon...), la hausse globale de la température d'ici à 2100 atteint 6,5 à sept degrés. C'est bien plus que les projections du dernier rapport du Giec de 2014, qui estimait dans son scénario le plus pessimiste une hausse des températures de 4,8 degrés par rapport à la période pré-industrielle. 

Le scénario optimiste, qui part du principe d'une "forte coopération internationale donnant priorité au développement durable" permettrait de rester sous la barre des deux degrés de réchauffement - un engagement pris lors de la COP21 à Paris - mais "tout juste". 

Mais pour y arriver, il faudrait "une diminution immédiate des émissions de CO2 jusqu'à atteindre la neutralité carbone à l'échelle de la planète vers 2060, ainsi qu'une captation de CO2 atmosphérique de l'ordre de 10 à 15 milliards de tonnes par an en 2100", ce qui, en l'état actuel des avancées technologiques, n'est pas possible. 

 

En Australie, les conséquences du réchauffement climatique sont déjà très visibles. Le Queensland est frappé depuis plusieurs années par la sécheresse et les événements météorologiques extrêmes, telles que les inondations dévastatrices qui ont frappé ce même Etat l'été dernier, ou les fameux "bushfires", dont le nombre et l'intensité ne cessent d'augmenter. 

La sécheresse n'est d'ailleurs pas sans conséquence sur l'activité économique. Dans son dernier rapport, paru cette semaine, l'ABARES (Australian Bureau of Agricultural and Resource Economics and Sciences) annonce que la valeur de la production agricole va reculer de 5% sur l'année 2019-2020. Premier coupable: la sécheresse. 

A ce rythme, l'Australie apocalyptique dépeinte par George Miller dans "Mad Max" pourrait devenir une réalité...

Visionnez la conférence de presse du CNRS.

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3 min read

Published

By Grégory Plesse

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