Selon les Australiens sur place, c’était un «honneur et un privilège» d’être à la commémoration du centenaire de l’armistice dans le nord de la France.
Environ 1500 personnes ont assisté au service au Mémorial national australien à Villers-Bretonneux, près de la ville d'Amiens, dimanche.
Certains venaient d’Australie, d’autres d’Europe et un certain nombre de Français de la région avaient emprunté la route pour s'y rendre.
Des soldats en uniforme faisaient la file pour obtenir des billets moins d'une heure avant le début de l'événement.
David Russell, un habitant de la côte sud de la Nouvelle-Galles du Sud, a déclaré que c'était un privilège d'être ici et qu'écouter l'Ode du Souvenir et les hymnes nationaux australiens et français était émouvant pour lui.
«Je me suis souvenu de mon père, qui avait fait la Seconde Guerre mondiale, et du sacrifice incroyable de cette guerre épouvantable», a déclaré M. Russell à AAP.
«Se rendre compte que mon grand oncle était plus jeune que mon fils quand il a été tué ... la dévastation à cet endroit a du être horrible».
«Je ne veux pas glorifier la guerre, mais ils [les soldats] doivent être honorés, je suppose».
Les frères Ed et Dean Osmond, d'Adelaïde, avaient planifié leur voyage à Villers-Bretonneux depuis deux ans et étaient heureux d’être là plutôt que de regarder la cérémonie à la télévision.
Leur grand-père qui a combattu pendant la Première Guerre mondiale est rentré à la maison, mais leur grand-oncle a été tué.
Son nom figure parmi plus de 10 000 noms de soldats australiens sans sépulture connue inscrits sur le mur du mémorial.
«Nous pensions qu'il fallait leur rendre hommage», a déclaré Ed Osmond, lui-même enrôlé dans la guerre du Vietnam.
Le service était également une occasion pour les frères d'avoir une pensée pour leur père, qui a combattu pendant la Seconde Guerre mondiale.
«C'était solennel, je pense que cela nous a également fait penser à nos proches. Ce qu'ils auraient pu faire ou devenir s'ils avaient vécu», a déclaré Dean Osmond.
Ed Osmond s'est dit heureux de voir des Australiens - qui n'étaient pas des descendants de soldats - voyager aussi loin pour se rendre au service.
Virginie Vincent, française, est venue avec son mari parce qu'elle se sentait redevable aux Australiens qui se sont battus pour son pays il y a 100 ans.
«Nous nous en souvenons toujours et nous en sommes très, très redevable», a-t-elle déclaré.