Uluru a finalement été ouvert aux grimpeurs avec trois heures de retard aujourd’hui, en raison de forts vents. C’est la dernière journée où il est possible d’escalader le rocher sacré avant l’interdiction qui entre en vigueur ce week-end.
Le comité du parc national a décidé en 2017 de bannir la montée d’Uluru à partir de demain, date qui marque 35 ans depuis que le titre foncier a été remis au peuple Anangu.
Uluru est un site sacré d’une grande valeur spirituelle pour les groupes aborigènes de la région, incluant les propriétaires traditionnels Pitjantjatjara Anangu.
Les Aborigènes vivent en Australie depuis des dizaines de milliers d’années, beaucoup plus longtemps que la brève période où les touristes ont pu escalader Uluru, a fait valoir Sammy Wilson, résident de Mutitjulu et président du Central Land Council.
“Cette affaire d’escalade, ce n’est qu’un point au milieu de l’histoire d’Uluru, les choses reviennent simplement à la normale en bannissant l’escalade,” a-t-il dit.
Depuis l’annonce de l’interdiction, le nombre de touristes voulant escalader Uluru a grandement augmenté. Seulement ce matin, des centaines de personnes faisaient la file dès 4h pour pouvoir s’y rendre.
A la fin de la journée, les rangers du parc vont commencer à enlever les signes et les infrastructures liés à la montée d’Uluru, dont la rampe qui a été construite en 1964.
Les traces laissées par des millions de grimpeurs au cours des années pourraient prendre des siècles à disparaître. Il sera toujours possible de visiter le parc national, simplement plus d’escalader le rocher sacré.
Le peuple Anangu va célébrer avec une cérémonie dimanche soir.