C'est un constat qui alarme. Ce 1er août, l'humanité vit à crédit vis-à-vis de la nature, et vient d'atteindre le "jour du dépassement" écologique. Cela veut dire que les humains ont déjà consommé l'ensemble des ressources naturelles que la Terre peut renouveler en un an.
En 1970, l'ONG Global Footprint Network a mis en place cette étude qui évalue chaque année ce fameux "jour du dépassement", qui n'a d'ailleurs jamais été aussi précoce depuis sa création. En effet, en 1990, par exemple, la date ne dépassait pas l'automne (UTC) et l'année dernière, elle était fixée au 3 août. En 1970, c'était le 29 décembre. Une date donc qui commence de plus en plus tôt.
Dans un communiqué, WWF a déclaré "Il nous faudrait aujourd'hui l'équivalent de 1,7 Terre pour subvenir à nos besoins". Tout "s'est accéléré à cause de la surconsommation et du gaspillage", selon Valérie Gramond de WWF. Dans le monde, presque un tiers des aliments sont jetés à la poubelle, "on met à mal la capacité de la planète à se régénérer".
Certains pays sont plus responsables comme la France, car les Français ont dépassé leur jour depuis le 5 mai, date qui arrive aussi de plus en plus tôt chaque année.
Le Qatar et le Luxembourg entrent également dans la liste des mauvais élèves puisqu'ils ont atteint leur "jour du dépassement" depuis le mois de février. Ils sont si énergivores qu'ils consomment environ l'équivalent de 8 planètes Terre en un an.
L'Australie ne peut être plus fière avec une date qui était au 31 mars.
Au contraire, le Pérou atteindra son "jour de dépassement" le 25 septembre. Aussi, seuls deux pays concentrent un bon développement humain allié à une empreinte écologique raisonnable, un exploit pour Valérie Gramond, ces pays sont la République dominicaine et le Sri Lanka.
