À seulement 19 ans, Bilal Hassani est déjà vu comme une inspiration pour la communauté adolescente LGBTQI+. Sensation sur le web, Hassani a battu des chanteurs plus connus pour être élu représentant de la France à l’Eurovision par le public.
Né dans une famille d’origine marocaine, le fan de Beyoncé était ravi de faire taire ses détracteurs, qui le qualifient d’ « Arabe en perruque ».
« Il faut savoir aussi que depuis que j’ai 9 ans, je suis accro à l’Eurovision, autant pour l’enjeu artistique que pour la symbolique : toutes ces cultures et ces différences que la musique réunit, il y a une vraie magie dans ce grand show et c’est ça qui m’a marqué et me marque encore aujourd’hui, » a-t-il écrit sur Instagram.
Il a un penchant pour les perruques, et n’a pas peur d’être lui-même. Il parle de son orientation sexuelle sans tabou et rejette les vieux stéréotypes liés à la masculinité. Il doit son succès à son talent, mais aussi à sa personnalité flamboyante et ce qu’il qualifie de « fabulousness ».
1500 tweets haineux
Malgré plusieurs messages de support sur sa page Facebook après sa victoire, Hassani est aussi victime de propos homophobes et racistes.
Le groupe Urgence Homophobie a dit avoir identifié plus de 1500 tweets discriminatoires, menaçants ou insultants liés à son orientation sexuelle ou son apparence. L’ONG s’est associé avec Stop Homophobie pour poursuivre ceux qui menacent Hassani.
Le jeune chanteur a dit aux journalistes que de recevoir le vote d’autant de Français est la meilleure réponse aux « haters ».
Hassani, qui prend des leçons de jeu et de chant depuis qu’il est enfant, est apparu dans le programme télé The Voice Kids lorsqu’il avait 15 ans. Pour son audition, il avait chanté une chanson de Conchita Wurst, gagnante de l’Eurovisions 2014.

Bilal Hassani delivering his finale performance as part of Destination Eurovision. Source: Destination Eurovision/YouTube
Il a ensuite lancé sa chaîne YouTube, qui a près de 800 000 membres. Son premier album doit paraître dans les prochains mois.
Sa chanson pour l’Eurovision, co-écrite avec les représentants français de l’an dernier, a déjà été entendue six millions de fois en ligne.