C'est à partir de 1997, avec l'apparition des téléphones mobiles que l'utilisation des cabines téléphoniques a largement chuté en France. En 2000, malgré une très faible utilisation, elles engendraient un chiffre d'affaires de 516 millions d'euros. Mais entre 2012 et 2015, leur utilisation a baissé de 90% générant des pertes pour Orange supérieures à 10 millions d'euros par an. «Le trafic des cabines n'est plus aujourd'hui que de 0,6% de ce qu'il était en 2000», explique au journal Le Parisien, le directeur des affaires publiques d'Orange, Laurentino Lavezzi.
Le marché grandissant du téléphone portable, la dégradation permanente des Publiphones et les 14 millions d'euros déboursés chaque année pour leur entretien auront eu raison de ce symbole du paysage français du siècle dernier.
Un choix européen
L'Allemagne et l'Angleterre sont en voie de démonter leurs cabines téléphoniques. L'opérateur Anglais Britsh Telecom a en effet annoncé le démantèlement de la moitié de ces fameuses «red phone boxes» d'ici à la fin de 2022. Les raisons sont les mêmes qu'en Hexagone, plus personne ne s'en sert et les pertes s'élèvent à 6 millions de livres par an.
Réutilisations originales
En France, les mairies demandent à Orange de leur faire don de ces reliques pour les transformer en «mini-bibliothèques» installées sur la voie publique. Elles peuvent aussi être utilisées pour des projets artistiques. On en compte déjà 1257. Pour celles qui ne pourront pas être sauvées, le verre et l'aluminium seront recyclés par Veolia.
Revendues pour une seconde vie
C'est en 1884, à Paris, que le premier téléphone public a fait son apparition et c'est en juin 2017, que le dernier Publiphone parisien a été demonté rue Ordener dans le XVIIIe arrondissement. Des annonces sur e-bay proposent de racheter cet objet déjà rétro vendu entre 80 et 750 euros selon le modèle.
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