C'est près du Grand Rex à Paris que Maurice Laroche ouvre Le Beverley, en 1993. C'était la dernière salle de cinéma qui projettait des films classés X dans la capitale.
Le Samedi 23 février dernier, Michel Laroche, 75 ans, a décidé de tirer rideau. Depuis le développement des films X sur internet et le numérique, la baisse de fréquentation et donc du chiffre d'affaire auront convaincu le propriétaire du Berveley de mettre la clef sous la porte.
Le Beverley se situait dans le IIe arrondissement de Paris, rue de la Ville Neuve, quartier incontournable des salles X. À douze euros l'entrée, 1500 clients par semaine se pressaient aux portes cet endroit coquin il y a vingt ans, contre 470 aujourd'hui.
Personne ne s'est manifesté pour reprendre l'affaire, c'est donc a un promoteur immobilier que Maurice Laroche cède son sulfureux cinéma.
Déjà, dimanche 24 février, les 90 fauteuils du Beverley étaient à vendre pour 30 euros chacun. Mais pas que. Des pellicules 35mm, regroupant deux cents films étaient également mis en vente à 50 euros le long-métrage.
"Tout est à vendre, sauf moi", avait déclaré Laroche à l'AFP.
"C’était un endroit où on pouvait être certain qu’aucun mineur ne verrait de la pornographie - à présent, ils sont tous sur leur téléphone", avait-il ajouté.
Selon le conseil national du cinéma français, il ne resterait plus qu'un seul cinéma X en France, le Vox à Grenoble.