En 2008, nous avons rencontré Olivier Assayas, réalisateur sensible et introspectif, dont le film L'heure d'été sert de point de départ à une réflexion sur les liens familiaux, la mémoire et le passage du temps. Il y explore les dynamiques humaines avec une grande délicatesse, mêlant art et émotions pour évoquer la vie, la mort et les transmissions générationnelles. Le film place la maison familiale au centre du récit, la traitant presque comme un personnage vivant, témoin silencieux des souvenirs.
La maison est aussi un personnage
Olivier Assayas insiste sur l'importance du travail collectif au cinéma, notamment avec les acteurs, qui enrichissent le récit par leur propre sensibilité. Il souligne aussi le rôle crucial de l’art dans son film : les œuvres artistiques, tout comme les objets du quotidien, incarnent les souvenirs, mais perdent une part de leur âme lorsqu'elles deviennent de simples pièces de musée. À travers cette approche, il met en lumière la fragilité de la mémoire et ce qui se perd quand l'intime devient patrimoine.
Il y a la vérité. C'est la vérité humaine qui est celle qui est exprimée par les acteurs
Tout au long de l’échange avec Daniele Kemp , Olivier Assayas nous invite à une introspection douce sur notre rapport au temps, à la famille et à l’héritage. L'heure d'été, tout en racontant une histoire particulière, touche à l’universel. Il pousse chacun de nous à réfléchir à nos propres souvenirs, à ce que nous laissons derrière nous, et à la façon dont les lieux et les objets peuvent façonner notre identité collective et personnelle.