Interview enregistrée en 2016 avec le compositeur Yann Tiersen, centrée sur son album EUSA, une œuvre profondément inspirée par son île en Bretagne. Il décrit cet album comme une cartographie sonore, chaque morceau étant lié à un lieu précis de l’île, enregistré avec des sons ambiants et des compositions au piano. Tiersen y exprime un fort attachement à ses racines et à la dimension géographique de la création musicale.
Pour continuer à travailler, il faut forcément que chaque album se nourrisse du précédent et précise le prochain
Au fil de l’échange, Tiersen revient sur son rapport au public et à la scène, soulignant que chaque concert est une expérience unique façonnée par le lieu et les spectateurs. Il insiste sur l’importance pour un artiste de se renouveler, d’évoluer, et de nourrir sa création des expériences vécues. Il rejette toute forme de sentimentalité excessive au profit d’une approche artistique sincère et connectée au réel.
L'idée justement, c'est ça aussi, je pense que la révolution, si elle doit se faire, face au libéralisme et à la globalisation économique, est locale en fait.
L’entretien se conclut sur ses projets à venir à l'epoque, notamment un nouvel album en préparation intégrant des sons captés au cours de ses voyages, dont certains en Australie. Il envisage ce travail comme une exploration acoustique mêlant nature et musique, prolongeant ainsi son engagement pour une création ancrée dans l’environnement et l’authenticité.