Victimes de persécutions dans leur RDC natale, Deo Makwaya Masudi et sa famille ont été forcés de s'exiler.
Mais, compte tenu du contexte politique dans la région des Grands Lac ils ne pouvaient pas demander l'asile dans un pays limitrophe de la RDC comme le Rwanda, le Burundi ou l'Ouganda, pourtant culturellement proches.
Leur quête d'une terre d'accueil les a conduits d'abord au Kenya, plus précisément au fameux camp des réfugiés de Kakuma.
Un camp connu des téléspectateurs de la SBS car il figurait dans l'émission « Go back where you came from».
Avec une population de 180 0000 personnes Kakuma est un de ces camps de réfugiés monstres dont la population est presque 4 fois plus élevée que celle d'Albury, sa nouvelle ville d'accueil.
Deo Masudi revient sur son parcours, les défis sécuritaires et la précarité dans un camp de réfugiés.
Obtenir l’asile en Australie sans "sauter la file d’attente".
On entend souvent dire que les réfugiés qui arrivent aux frontières de l’Australie par leurs propres moyens ont dû sauter une file d’attente.
En réalité, comme le dit Deo Masudi, il n’y a pas de file d’attente.
Il y a tout simplement un processus de réinstallation long et particulièrement complexe.
On apprend que sur les milliers de refugies qui croupissent dans des camps à travers le monde seulement 2% d’entre eux sont éligibles pour la réinstallation dans un des pays qui ont souscrit au programme de réinstallation dont les Etats Unis, la Suède, le Canada et l’Australie.
Deo Masudi revient sur ce processus de réinstallation fastidieux et qui s’étale sur plusieurs années.
L’Australie n’est pas nécessairement le nouvel Eldorado
Une fois en Australie le parcours du combattant n’est pas pour autant terminé. Commence alors un long processus d’acclimatation au mode de vie australien.
Un processus lui aussi quelque peu tortueux.