Dans cette interview de 1996, Tchéky Karyo rappelait l’importance de préserver sa culture à une époque où les familles se retrouvaient souvent éclatées. Il expliquait que l’on pouvait poursuivre ses rêves tout en gardant un certain réalisme, et qu’il était essentiel de rester ouvert au monde sans perdre ses repères. Pour lui, défendre ses différences n’excluait pas le dialogue, mais évitait de se dissoudre dans un ensemble indistinct.
Lorsqu’il évoquait le film The Small Man, il saluait le travail du réalisateur John Hillcoat et la musique de Nick Cave, qu’il jugeait profondément inspirée et chargée d’émotion. Il décrivait un film marqué par une lumière remarquable et des scènes fortes, où les personnages apparaissaient davantage comme des archétypes que comme des individus précis. Cette approche donnait au récit une portée plus universelle et symbolique.
Tchéky Karyo soulignait aussi que le film interrogeait la manière dont on apprenait à comprendre et à aimer les autres. Il insistait sur la nécessité de ne pas projeter ses attentes sur les gens et d’aborder chaque rencontre avec curiosité et ouverture. Selon lui, le personnage principal restait enfermé dans ses propres limites, créant un miroir déformant mais jamais déprimant. Il admettait enfin avoir du mal à en parler tant l’œuvre l’avait marqué à ce moment-là.











