José Bové commence par nous parler de son quotidien en tant qu'éleveur de brebis dans un petit hameau de cinq maisons. Il nous décrit la beauté du paysage et l'importance de préserver des traditions agricoles vieilles de plusieurs millénaires. Mais c'est lorsqu'il évoque le fromage Roquefort, la plus vieille appellation d'origine contrôlée de France, que l'on comprend véritablement l'ampleur de son engagement. En effet, le Roquefort a été pris en otage par l'Organisation Mondiale du Commerce dans un conflit commercial avec les États-Unis, ce qui a déclenché la révolte de José Bové et de ses collègues producteurs.
Le terme "malbouffe", popularisé par José Bové, va bien au-delà de la simple question de la sécurité alimentaire. Il dénonce une alimentation standardisée et imposée par des multinationales, au détriment de la diversité et de la qualité des produits locaux. Pour Bové, l'alimentation est un acte culturel et social, et il est crucial de préserver cette diversité pour garantir la sécurité et la santé des consommateurs.
L'épisode aborde également le soutien massif qu'a reçu José Bové de la part des médias et du public. Il explique comment cette mobilisation a été possible grâce à une prise de conscience collective des dangers de la malbouffe et des scandales alimentaires qui ont secoué l'Europe ces dernières années. Cette solidarité a permis de mettre en lumière les enjeux de la souveraineté alimentaire et de la justice sociale.
Enfin, José Bové nous parle de la préparation du contre-sommet de Seattle, une rencontre internationale des mouvements paysans, consommateurs, syndicats et écologistes. Ce contre-sommet visait à élaborer une charte internationale pour contrer les objectifs de l'Organisation Mondiale du Commerce et promouvoir un développement respectueux des cultures et de l'environnement.