En 2016, Roberto Alagna a ouvert les portes de son univers musical, à l’occasion de sa tournée en Australie. Entre Sydney, Melbourne et Brisbane, il avait proposé un programme conçu pour séduire un large public, mêlant grands airs d’opéra et mélodies napolitaines. Son objectif était de rendre la musique classique accessible et d’attirer même ceux qui découvraient le lyrique pour la première fois.
La voix, en réalité, si on peut parler, on peut chanter
Au fil de la conversation, le ténor livrait des confidences plus intimes, évoquant notamment la rencontre avec des membres de sa famille installés en Australie depuis longtemps. Cette dimension personnelle nourrissait son interprétation et rappelait l’importance de ses racines siciliennes, qui imprégnaient sa sensibilité artistique et émotionnelle.
J'ai toujours chanté des choses dramatiques, mais aussi des choses lyriques et légères dans le même temps
Enfin, Roberto parlait de ses inspirations, notamment Luciano Pavarotti, dont il admirait la technique et l’héritage, tout en affirmant sa propre identité vocale. Il insistait sur la nécessité de protéger et de respecter sa voix, de cultiver la passion et la rigueur. À travers une anecdote sur son enfance et sa rencontre avec Sylvie Guillem, il avait aussi réfléchi aux barrières créées par les préjugés, offrant une vision lucide et actuelle sur l’identité et la richesse de la diversité culturelle.