Aliénor Lacroix alias Perline DuBarry commence très tôt ses premiers pas de danse. Dès l'âge de six ans, elle confie à ses parents, artistes également, vouloir danser.
La danse classique, son premier amour.
"Ma mère m'a mise dans un cours de contemporain parce qu'elle ne voulait pas me mettre dans un cours de ballet. Elle considérait que c'était trop compliqué", explique Aliénor au micro de SBS French.
Mais rien ne sera trop compliqué pour la petite fille, qui 23 ans plus tard, fait de cet art son métier.
En dix ans, Aliénor Lacroix, se formera au gré d'expériences. Ses parents accepteront qu'elle commence la danse classique, elle étudiera même à la prestigieuse école de l'Opéra de Paris en 1998.

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Quatre ans plus tard, elle rentre au Conservatoire de Boulogne-Billancourt avec spécialisation "danse classique".
Après une jolie progression en tant que ballerine, Aliénor voit sa carrière de danseuse classique s'achever, à 16 ans juste avant de devenir danseuse professionnelle, à cause de nombreuses blessures au fil du temps.
Du Ballet au Burlesque
Après la danse classique, Aliénor fait une coupure de 10 ans et se retire de ce monde artistique. Le corps a une mémoire, mais reprendre la danse pour un avenir professionnel a été un véritable défi.
"Le corps change à l'âge adulte, et je n'ai pas réalisé à quel point mon corps avait changé au niveau de ma flexibilité, de ma technique, de tout ce qui entoure les capacités physiques".

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Physique peut-être, mais la passion est, elle, restée intacte. Aliénor vient d'une famille d'artistes. Et c'est en arrivant en Australie il y a deux ans, qu'Aliénor s'est retrouvée dans le milieu du Cabaret.
"J'avais toujours été fascinée par le Moulin Rouge, le Crazy Horse, le Lido. Et je me suis dit qu'avec mon passif, je pouvais devenir une très bonne danseuse de cabaret".
Aliénor a travaillé pendant deux ans pour créer ses spectacles de cabaret burlesque, deux ans pour réapprendre à connaître son corps de danseuse.
Deux ans de travail et de passion qui auront payé. Pour créer, avec son compagnon des spectacles uniques.
Cabaret et Cancan, danser à la française
Représenter la France, mais surtout la sensualité française; c'est ce que le personnage de scène d'Aliénor, Perline DuBarry, nous fait vivre.
"Je m'inspire énormément du burlesque classique, et des cabarets français. Mon inspiration est particulièrement parisienne."
"Le costume a une place primordiale dans le show. Il va être très beau, très travaillé, très sexy, très érotique car cela reste de l'effeuillage."

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Perline DuBarry aime aussi faire rire, et s'inspire de l'humour satirique. Avec les costumes, la musique, la chorégraphie et l'ambiance, créés par l'artiste, les spectateurs sont tout de suite plongés dans l'univers de la danseuse.
Pour un de ses numéros de Cancan à Sydney, déjà, le costume faisait hurler la foule.
Perline DuBarry entre en scène, en french cancan, la musique suit, une musique probablement des années 1940, une voix à la "Edith Piaf" et le show commence.
Perline s'amuse des spectateurs, passe entre les tables.
Ils la suivent du regard, enivrés, amusés, curieux de cette féminité française.
Soudain, la musique la plus française de France après, peut-être, la Marseillaise retentit entre les murs.

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Les gens applaudissent et Perline, au milieu de la scène, à lever une jambe après l'autre au rythme de la musique entêtante. Des frissons et une envie de se lever et de danser avec elle.
L'artiste entre en contact avec son public pour le plus grand des partages, son amour pour la danse.
Le 19 septembre, Aliénor se transformera en Perline DuBarry, encore une fois, au Red Light Confidential à Sydney. Un endroit feutré aux sièges de velours rouge, une lumière tamisée; un salon parisien tout à l'image de l'artiste.



