Après une rencontre le mois dernier, la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie française (CNBPF) a confirmé avoir entrepris les démarches pour faire reconnaître la baguette au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO.
La CNPFF affirme que les baguettes artisanales sont en train de disparaître des étalages, remplacées par des baguettes congelées, préparées en usine. « Si ça continue ainsi, il ne restera plus de boulangeries en France, même si elles sont reconnues partout dans le monde, » dit Mahmoud M’seddi, le boulanger qui a remporté le prix pour la meilleure baguette de Paris plus tôt cette année. « Nous avons besoin de ceci [la reconnaissance de l’UNESCO] pour pouvoir préserver le savoir-faire français. »
La CNPFF affirme qu’une baguette doit être vendue dans la boulangerie où elle a été préparée, que la pâte ne doit jamais être congelée et qu’il ne doit avoir aucun ajout autre que les ingrédients classiques (farine, eau, levure et sel).
L’organisation devra présenter son dossier au Conseil de Paris, puis au Ministère de la Culture et au comité du Patrimoine ethnologique et immatériel. Il faudra ensuite défendre le projet à l’UNESCO, qui ne gardera qu’une candidature nationale.
D’autres spécialités culinaires font déjà partie de la liste de l’UNESCO, dont la pizza napolitaine, le kimchi coréen, la bière belge, le café arabe et la gastronomie française. L’Algérie tente présentement de faire reconnaître le couscous.
