La Semaine Politique - L’Australie n’organisera pas la COP31

Australian Energy Minister Chris Bowen speaks to the media during a press conference at Parliament House in Canberra, Monday, June 30, 2025. Source: AAP / LUKAS COCH/AAPIMAGE
Après des années de compétition, la Turquie a été choisie pour accueillir le prochain sommet sur le climat, la COP31. Les nations du Pacifique ne sont pas enchantées par ce résultat. Même si Canberra dirigera une partie des négociations.
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>Votre communauté, vos conversations. Vous le
savez, on en parlait dans notre journal la semaine
dernière. Finalement, l'Australie n'accueillera
pas la COP31. Elle voulait accueillir ce sommet
international sur le climat en 2026 à Adelaide
afin de représenter les pays du Pacifique. Mais
finalement, c'est la Turquie qui a été choisie
pour accueillir ce sommet. Alors évidemment, les
nations du Pacifique ne sont pas enchantées par ce
résultat, même si Canberra, vous allez l'entendre,
dirigera une partie des négociations. C'est ce que
nous explique Patricia Meunier.
Patricia Meunier
L'annonce est tombée la semaine passée à Belem où
s'est tenue la COP30. Ankara présidera la
prochaine COP qui se tiendra à Antalaya en
novembre 2026. L'Australie a renoncé à accueillir
la prochaine conférence des Nations Unies sur le
climat après trois ans de compétition avec la
Turquie. Le sommet aurait attiré des dizaines de
milliers de personnes à Adelaide, la capitale de
l'Australie méridionale. Les deux nations sont
donc arrivées à un accord. Ankara la présidera,
mais c'est Canberra qui dirigera les négociations
en elle-même. Le ministre australien de
l'Environnement, Chris Bowen, a confirmé la
décision, mettant ainsi fin aux espoirs de
l'Australie. Selon le ministre, ce retrait est
favorable à l'île-continent. En effet, selon les
règles de l'ONU, si l'Australie et la Turquie
n'étaient pas parvenues à un accord, l'Allemagne
aurait été nommée pour accueillir la conférence.
Chris Bowen
Ce processus fonctionne sur le consensus. Et le
consensus signifie que si quelqu'un objectait à
notre proposition, il allait à Bonn. Cela
signifierait 12 mois sans leadership, sans
président de la COP, sans plan. Cela serait
irresponsable pour le multilatéralisme et ce
débat. Et nous ne voulions pas que ça se produise.
Patricia Meunier
Chris Bowen a aussi confirmé que le Pacifique
restera au cœur des négociations au cours du
prochain sommet sur le climat. De son côté, le
premier ministre Antony Albanese a déclaré avoir
discuté avec ses homologues de
Papouasie-Nouvelle-Guinée et des îles Fidji. Les
discussions sur les coûts prévus d'un sommet
adélaïde, estimé à environ 2 milliards de dollars,
ne sont donc plus d'actualité. Le montant de la
facture avait en effet contrarié la chef de
l'opposition, Susan Lee.
Susan Lee
Le fait que ce gouvernement ait même considéré de
dépenser 2 milliards de dollars de l'argent des
taxpayers sur cet exercice montre juste comment
leurs priorités sont toutes fausses.
Patricia Meunier
Plusieurs politiciens australiens sont déçus de ce
résultat. C'est le cas de la sénatrice écologiste
Sarah Anson Young. Elle estime que le gouvernement
fédéral a subi l'influence de ses proches
relations avec les entreprises de combustible
fossile.
Susan Lee
Ils ne voulaient pas la pression. à venir sur les
exportations d'oxygène et de gaz à l'extérieur de
l'Australie. Donc, plutôt que de se lever pour
notre région et le Pacifique, le Premier ministre
et son gouvernement ont dû s'assurer de la
pression de l'industrie fossile, une désgrâce
absolue, un manque de leadership et une faillite à
tous les niveaux.
Patricia Meunier
Au final, l'accord conclu pour le prochain sommet
sur le climat représente un compromis inédit. Il
aura lieu en Turquie, mais les négociations seront
pilotées par Canberra. Il peut s'agir d'une chance
pour l'Australie, la région du Pacifique et le
monde entier.
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>Voilà, c'était La Chronique Politique, signée
Patricia Meunier.











